Alexandra David-Néel

Alexandra David-Neel #Les Affranchies

Exploratrice hors norme
France 1868 -1969
« Il faut être très fort, ou très stupide ou complètement usé pour être un indifférent. »


Une femme aventurière et indépendante au parcours de vie atypique

Alexandra naît le 24 octobre 1868 en Ile-de-France d'un père instituteur militant et d'une mère belge d'origine scandinave et sibérienne.Du haut de ses 2 ans et jusqu'à sa majorité, la fillette pratique l'art de la fugue. Elle "visite" tour à tour le Bois de Vincennes, tente d'embarquer pour l'Angleterre à 15 ans, vadrouille jusqu'au Lac Majeur et finit par s'enfuir de Bruxelles à bicyclette pour visiter l'Espagne en faisant un détour par la Côte d’Azur et un crochet sur le retour pour voir le Mont St Michel…

Alexandra s'initie seule aux cultures orientales et apprend le sanskrit à Paris. Elle a alors 21 ans et se convertit officiellement au bouddhisme alors même que cette voie spirituelle se fait à peine connaître en Europe. Elle fréquente les milieux progressistes, les intellectuels anarchistes et devient journaliste (collaboratrice de La Fronde, journal féministe) puis... cantatrice ! Alexandra voyage beaucoup et rencontre lors d'une tournée Philippe Néel, qu'elle épousera en 1904. Elle a alors 36 ans.

​En 1911, toujours attirée par l'Orient, elle part pour un troisième voyage en Inde sensé durer dix-huit mois. Elle reviendra quatorze ans plus tard !

Elle y parfait sa connaissance du boudhisme, étudie les textes anciens et sera même la première européenne à être reçue en audience par le 13e dalaï-lama. Elle devient alors une lamina (dame-lama) et reçoit le nom religieux de Yshé Tömé qui signifie « Lampe de Sagesse ».​ C'est aussi au Sikkim qu'elle rencontre Aphur Yongden, 15ans, son assistant qui la suivra dans toutes ses aventures et qu'elle finira par adopter. Ensemble ils parcourent l'Asie et séjournent dans divers monastères où ils suivent les apprentissages de différents maîtres. 

Première femme étrangère à entrer au Tibet et précurseuse du selfie

En 1924, déguisée en mendiante, c'est en haillons et après plusieurs vaines tentatives qu'elle réalise enfin son rêve : être la première étrangère à pénétrer dans la cité de Lhassa. Elle est alors âgée de 55 ans. Bien que clandestine, Alexandra prend soin d'immortaliser ses exploits en se photographiant (devenant la précurseuse du selfie !) et en détaillant son quotidien dans ses correspondances.

Démasqués puis expulsés deux mois après leur arrivée à Lhassa, Alexandra et Yongden rentrent à Paris. Les écrits de voyage de l'exploratrice font la une des journaux et lui amènent succès et célébrité.

L’héritage d’Alexandra David-Néel

Durant près de 15 ans, installée dans son "ermitage bouddhiste" de Digne-les-bains, elle continue de recevoir admirateurs et collègues, rédige plusieurs livres, enchaîne les conférences et poursuit aussi ses voyages en Chine, au Tibet. Le musée éponyme garde aujourd’hui son fonds photographique et ses collections de récits et de voyage.​

Après avoir perdu son mari en 1941 puis son fils adoptif en 1955, elle s'éteint à son tour en 1969 à l'âge de 101 ans, sans avoir oublié de renouveler son passeport quelques temps auparavant, juste au cas où !

Alexandra David-Néel a entretenu une abondante correspondance avec son mari Philipe Néel durant 37 années, ces échanges ne cessant qu'avec la mort de ce dernier. Les 14 kilos de lettres étaient conservés religieusement dans des malles à son domicile de Digne-les-bains, le domaine de Samten Dzong.

 

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Tee-shirt Alexandra David-Neel réalisé par ShiSoH #Les Affranchies
© Zakari Babel